Avec plus de 200 friperies nationales et locales d’un océan à l’autre, l’Armée du Salut gère l’une des plus grandes opérations nationales de recyclage de vêtements en France. Avez-vous une question sur les friperies ? Sylvie Laroche Armée du Salut, ancienne directrice, a répondu a quelques-unes des questions que nous nous posions sur cette organisation et les friperies qu’elle gère.
1. Où les friperies trouvent-elles leurs marchandises ?
« La plupart de ce que nous donnons et vendons est donné par une base de donateurs généreux et solidaires » rappelle Sylvie Laroche Armee du Salut, ancienne directrice au Havre.
Il faut rappeler, qu’il existe une grande concurrence pour les vêtements donnés. La plupart de ces dons proviennent d’entreprises à but lucratif, dont beaucoup n’offrent que peu ou pas de soutien à une œuvre de bienfaisance donnée.
L’Armée du Salut est l’une des rares organisations caritatives qui collectent, traitent et vendent nos propres dons au public. Cela nous permet d’offrir des produits de qualité à des prix raisonnables et de collecter des fonds pour soutenir un grand nombre de nos programmes sociaux. La demande dépasse souvent l’offre et il arrive que nous soyons obligés d’acheter des marchandises, généralement auprès d’autres collecteurs caritatifs.
2. Les dons sont-ils déductibles des impôts ?
Selon les directives de l’Agence française du revenu basée à Paris, nous pouvons offrir des reçus fiscaux pour certains dons. Par exemple, nous sommes autorisés à délivrer un reçu fiscal pour les dons de nouveaux produits.
Sylvie Laroche nous explique : « De nombreuses entreprises nous fournissent des retours de produits, tels que des modèles de sol et des articles de fin de ligne. Cela permet non seulement d’éviter que ces articles ne soient mis en décharge, mais aussi de redonner aux communautés dans lesquelles les entreprises opèrent ».
Les particuliers peuvent également recevoir un reçu fiscal pour :
- Les dons de meubles d’occasion
- Les dons d’objets de collection
- Les dons d’articles ménagers,
- Les dons d’objets d’art,
- Les dons de bibelots, etc.
Selon Sylvie Laroche, une demande doit être faite au moment du don pour que les articles puissent être évalués par l’équipe de la fondation Armée du Salut et que les informations sur le donateur puissent être obtenues.
3. Sylvie Laroche parle des invendus de l’Armée du Salut
Il y a toujours des articles qui ne se vendent pas. Cela peut être dû à des taches, des déchirures, de l’usure et parfois au style. La fondation Armée du Salut vend ces articles sur le marché du recyclage. Ils sont vendus à la livre à des trieurs de vêtements qui les envoient à la récupération des fibres pour en faire d’autres produits comme des rembourrages.
Certains articles finissent dans des pays en développement où les vêtements de qualité sont rares. Dans tous les cas, les articles sont préservés des décharges et les recettes du recyclage sont utilisées pour soutenir les programmes sociaux de l’Armée du Salut, tout comme les ventes des friperies.
4. Pourquoi les prix sont-ils élevés alors que les dons sont faits pour aider les personnes dans le besoin ?
En regardant ce que font les autres associations, les prix de l’Armée du Salut sont très compétitifs et nous les comparons régulièrement à ceux d’autres détaillants de produits d’occasion, qu’ils soient caritatifs ou à but lucratif.
« Bien que les articles donnés soient gratuits, en tant qu’organisation caritative, l’Armée du Salut a des dépenses telles que le personnel rémunéré, le loyer, les services publics, la taxe foncière, les assurances et les frais de camionnage » rappelle Sylvie Laroche Armee du Salut.
Après déduction des dépenses, les recettes que nous générons soutiennent les nombreux programmes sociaux de l’Armée du Salut, tels que les camps pour enfants, les banques alimentaires et les refuges.
5. Y a-t-il des articles que vous n’acceptez pas, et pourquoi ?
Malheureusement, nous sommes obligés de refuser les équipements pour bébés et enfants tels que les lits de bébé, les sièges auto, etc. Aussi, la revente est réglementée et les directives sont très strictes. Nous manquons d’expertise et de ressources pour répondre à la norme fixée et nous choisissons de ne pas vendre ces articles.