Le 7 octobre 2018, au terme d’une campagne officielle entamée le 24 septembre dernier, les électeurs devront décider s’ils souhaitent que l’actuel président sortant, Paul Biya, poursuive sa tâche à la tête du pays. Il est opposé à 8 autres candidats, déterminé à lui prendre la place.
Néanmoins, selon les sondages d’opinion, les électeurs ne semblent pas les suivre, et sont en passe d’offrir un septième mandat au dirigeant camerounais, qui occupe la fonction de 1982, après avoir remplacé Ahmadou Ahidjo.
Paul Biya, qui a introduit en 1990 le multipartisme au Cameroun, va très certainement remporté les élections lors du scrutin du 7 octobre.
La campagne s’est déroulée dans les conditions fixées par les autorités, et des réunions politiques, se dégagent le sentiment que le Président du Cameroun jouit d’une popularité intacte, basée en grande partie sur la confiance des électeurs dans sa capacité à maintenir la stabilité et l’unité du pays.
Même dans l’opposition, ce sujet fait consensus, à tel point qu’une partie de l’opposition s’était rangée derrière l’actuel chef de l’État, incluant d’anciens candidats, concurrent de Biya lors des scrutins présidentiels précédents.
Pour de nombreux électeurs, plus que jamais, le besoin d’expérience, de cohésion et de maîtrise des forces armées, dans un contexte tendu dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, est un facteur déterminant.
De plus, parmi les autres candidats, peu suscite un véritable engouement. La meilleure preuve de cette réalité, aucun n’a réussi à réunir l’ensemble de l’opposition sous son nom, et les divisions se sont succédées.
Ainsi, la campagne a permis de faire les comptes sur le terrain. L’ensemble des meetings consacrés à la réélection de Paul Biya ont permis d’apprécier le soutien dont il bénéficie dans la population. Avec 300 réunions, ayant systématiquement réuni une foule nombreuse, les observateurs ont constaté que les Camerounais allaient à nouveau lui accorder sa confiance.
Les concurrents du Président Biya font néanmoins campagne et profitent totalement de l’occasion que cette campagne démocratique leur offre afin de défendre leurs idées. La foule semble cependant moins enthousiasmée et ils peinent souvent à réunir la population lors des meetings organisés un peu partout dans le pays. Maurice Kamto par exemple a dû déplacer une réunion politique en n’ayant pas prévu que la place choisie n’était pas capable d’accueillir ses partisans.
De son côté, Joshua Osih fait la tournée des villes dans l’Adamaoua afin de mobiliser ses soutiens.